Le S.D.P Syndrome de Déficience Posturale

Le Syndrome de Déficience Posturale (SDP) est très fréquent et représente un véritable problème de santé publique.

Il est décrit en 1979, pour la première fois, par le Dr Henrique Martins DA CUNHA qui fonde, avec le Dr Orlando Alves DA SILVA, l’école portugaise de posturologie.
Le SDP touche les enfants et adolescents créant des troubles musculo-squelettiques (scoliose), des troubles proprioceptifs (chutes, maladresse, échecs scolaires) et bien d’autres…

Bien que le SDP soit enseigné depuis les années 80, son dépistage et son traitement restent encore trop souvent méconnus.

Historique

Le Syndrome de Déficience Posturale (SDP) est décrit pour la première fois en 1979 par une équipe portugaise.

Le docteur Orlando Alves DA SILVA est chirurgien ophtalmologue, spécialisé en strabologie à l’hôpital de Lisbonne. Il est diplômé en 1971 par l’école de médecine de Coimbra (Portugal). De 1977 à 2005, il fut chef du service de strabologie de l’hôpital universitaire Santa Maria. A la fin des années 70, en collaboration avec le docteur Martins DA CUNHA, chef du service de physiothérapie, le Docteur DA SILVA a publié les éléments scientifiques relatifs au SDP.

DA CUNHA M : Le syndrome de déficit postural (SDP). Actualités en rééducation fonctionnelle et réadaptation, 4 séries. L Simone Ed., Paris: Mallon, 1979.

C’est à l’occasion de leur travail clinique commun que les deux médecins ont collaboré et ont eu l’intuition, pour la première fois, d’anomalies proprioceptives : DA CUNHA voulait expliquer pourquoi ses patients atteints de SDP avaient une façon particulière de regarder les gens « comme s’ils étaient suspects », sans raison apparente.

Ces sujets, placent leur regard de façon à équilibrer leur tonus oculomoteur erroné par leur perception : ils abandonnent donc le regard centré.

Après avoir observé comment les patients avaient l’air différent dans les positions latérales, DA SILVA a utilisé un synoptophore Clement Clarke pour étudier ce qui se passait au niveau de la perception du regard latéral. Il s’en est suivi un protocole de diagnostic et de classification basée, en partie, sur la scotométrie directionnelle grâce à l’observation de milliers de personnes. C’est ainsi qu’il est devenu le pionnier des prismes actifs pour le traitement de chaque type de SDP.

Proprioception

Le trouble de la proprioception dans le SDP explique les anomalies de contrôle des mouvements.

Le terme de système proprioceptif a été proposé, pour la première fois, par Sherrington, il y a bientôt 150 ans : pour qu’un mouvement ait lieu, il doit y avoir excitation de muscles agonistes avec inhibition simultanée de muscles antagonistes agissant au niveau de la même articulation. Pour que ce processus se déroule sans heurt, le cerveau doit reconnaître le bon état de tonicité de chacun des muscles impliqués.

Le système proprioceptif est un système global, et les manifestations d’un dysfonctionnement peuvent être localisées dans n’importe quelle zone du corps, d’où la notion de thérapie globale : tous les signes et symptômes possibles s’associent plus ou moins pour former un tableau complexe, sans lien apparent.

Reprogrammation posturale

La reprogrammation posturale globale est à la base du traitement du SDP par correction des capteurs posturaux.

DA CUNHA a identifié un large éventail de symptômes chez les patients dont les étiologies ne pouvaient être attribuées à des facteurs organiques. Après avoir examiné des milliers de cas, il a proposé une nouvelle entité clinique, le SDP qu’il a présenté internationalement en 1977 en Espagne et publié en France en 1979. Il a mis au point, à la suite des travaux du Docteur Carpinteiro, une prise en charge complète des capteurs posturaux qu’il a nommé reprogrammation posturale globale.

Quels que soient les symptômes de SDP présentés et identifiés, tous les patients SDP répondent au même protocole de traitement.

DysNeuroPerception

La compréhension de l’impact étendu et diversifié d’un dysfonctionnement de la perception à plusieurs niveaux explique tous les signes observés dans le SDP et justifie le protocole de traitement.

A côté des troubles de la perception motrice (maladresse) et sensitivo- sensorielle (diplopie, dysgueusie, hyperacousie, dyslalie), les troubles de la perception proprioceptive permettent de comprendre que le cerveau ne reconnaît pas le bon état de tonicité des muscles au repos ou en mouvement, et donc le modèle de Sherrington n’est pas applicable : de nombreux symptômes du SDP sont diagnostiqués à tort comme ayant une étiologie organique. La vaso-motricité (phénomène de raynaud) est également affectée, car dans le SDP, le cerveau ne reconnaît pas le bon état de tonicité du muscle lisse vasculaire qui est fondamental pour réguler le calibre des vaisseaux sanguins.

Ophtalmoposturologie

Nouvelle spécialité, depuis l’avènement du SDP, qui s’occupe de l’entrée posturale visuelle.

La compréhension de l’importance du système visuel dans le syndrome de déficience posturale a conduit à identifier un chapitre majeur, nouveau, méconnu, mais passionnant en ophtalmologie : l’ophtalmoposturologie.

C’est parce que les ophtalmologues n’explorent que la voie optique principale qu’ils ne détectent pas le SDP : c’est la voie secondaire qui est atteinte dans le SDP. Celle-ci s’explore par la visuo-posture. Ce n’est pas la rétine qui renseigne le cerveau sur la position exacte des objets qui entourent l’observateur, par rapport à l’observateur.

Au cours de l’examen visuo-postural, on peut mettre en évidence des zones de scotomes relatifs ou absolus, au centre et à la périphérie, dont la répartition ne correspond à aucune affection neurologique : elles peuvent être interprétées, à tort, comme un glaucome à pression normale.

Signes et symptômes du SDP

Différentes zones du corps peuvent être affectées différemment, pour faire le lien avec le SDP, il faut considérer ces signes comme une entité à part entière.

La douleur et le déséquilibre sont les symptômes les plus fréquents chez l’adulte, en revanche les difficultés d’apprentissage et le déficit attentionnel sont les plus fréquents chez l’enfant.

Douleur chronique ou aiguë : la plainte principale d’un patient peut aller des maux de tête à la migraine, en passant par des douleurs du cou, du rachis à tous les étages.

Manque d’équilibre : le patient peut présenter de simples étourdissements ou instabilité jusqu’au vertige, responsables de chutes, de mal des transports ou de nausées.

Signes oculaires : incoordination oculomotrice, diplopie monoculaire, scotomes paracentraux dans les champs visuels, insuffisance de convergence, quasi-exotropie, asthénopie, métamorphopsie.

Déficiences cognitives : la capacité attentionnelle peut être au premier plan, une mauvaise orientation spatiale, des troubles de la mémoire ou des difficultés à interpréter les informations, y compris visuelles et auditives.

Origine des signes oculaires du SDP

Une erreur d’information par rapport à la position exacte du globe oculaire par rapport à la cible est à l’origine d’un décalage entre l’objet perçu et l’objet réel.

La diplopie, ou polyopie, monoculaire survient avec une image de l’objet cible centré dans la fovéa et d’autres images parasites centrées sur d’autres point de fixation.

La diplopie, ou polyopie, binoculaire est due à une capacité réduite de fusion rapprochée et à une perte de convergence oculaire dans le regard proche.
La dyscoordination oculomotrice se traduit par l’incapacité du sujet à coordonner les yeux dans la plupart des positions du regard, avec des symptômes de diplopie et de déviation oculaire concomitante souvent associée à des mouvements nystagmiformes, une sensation de rétraction du globe oculaire.

La migraine frontale peut être liée à une insuffisance de convergence et l’asthénopie accommodative.

Des patients rapportent voir des murs, des sols, des plafonds et des images courbés ou déformés, traduisant une perception erronée du schéma postural global.
La migraine ophtalmique est liée, dans le SDP, à une mauvaise perception visuelle : micropsies, scotomes visuels, photopsies.

Lors de la lecture (dyslexie), les lignes de texte sont perçues comme des sauts. Les erreurs de localisation égocentrique traduisent la perception inexacte de la distance (entre son corps propre et les objets environnants) qui semble plus courte que ce qu’elle est en réalité : les personnes semblent plus grandes que nature.

Rôle du cerveau dans le SDP

Les troubles perceptifs retrouvés dans le SDP, se traduisent par une information erronée transmise au cerveau qui, lui-même, alors qu’il fonctionne correctement, ajuste maladroitement le retour d’information.

Il est important de considérer deux questions : comment le cerveau d’un observateur sait-il où se trouvent les objets environnants par rapport à lui ? Comment le cerveau sait-il où se trouvent les yeux par rapport au reste du corps ?

La localisation exacte d’un objet par rapport à un observateur est donnée par la perception de sa position des yeux dans les orbites, simultanément, par rapport au reste du corps de l’observateur et par rapport à l’objet.

Le cerveau sait où se trouvent les yeux grâce à la perception de la différence de tonus entre les muscles oculomoteurs. En regardant droit devant, il existe une équitonicité entre le droit latéral et le droit interne de chaque œil. En regardant de côté, l’un de ces muscles a un tonus plus élevé que l’autre, car l’un est contracté et l’autre relâché. C’est la perception d’un tonus musculaire supérieur ou inférieur qui indique au cerveau l’emplacement de l’objet cible.

Action prismatique dans le SDP

En modifiant le tonus musculaire des muscles oculomoteurs, par les prismes posturaux, la localisation spatiale égocentrique se modifie.

Les prismes, dits actifs, agissent sur la composante tonique des muscles oculaires, et non sur leur déviation, normalisant l’erreur de localisation, (ce qui les différencient des prismes orthoptiques), et permettent par un port permanent de lunettes à prismes de rectifier l’asymétrie du tonus musculaire globe en accord avec les autres capteurs posturaux.

A quoi correspondent les troubles spatiaux dans le SDP ?

Les troubles du repérage du corps dans l’espace se manifestent par des difficultés de gauche et de droite. Les chutes fréquentes sont dues aux difficultés de positionnement du corps par rapport au sol, et les différents segments corporels en mouvement entre eux (trébuchement).

La désorientation spatiale est liée à des problèmes de stationnement en raison de la difficulté à estimer automatiquement la distance entre son propre véhicule, la place de stationnement et les autres véhicules en stationnement.

La difficulté à estimer automatiquement et avec précision la distance entre la main et un objet à saisir se traduit par une maladresse récurrente.
Les foulures de chevilles sont dues à des erreurs d’estimation de la position des pied par rapport au sol.

Le manque d’équilibre est causé par un dysfonctionnement de la perception du corps, c’est à dire de la proprioception, et non à un dsyfonctionnement de l’oreille interne. Certains patients peuvent présenter un déséquilibre qui s’accompagne de sensation ébrieuse, de chute, de vertige même en position couchée les yeux fermés, d’instabilité à la marche, de cinétose et de malaise.

Quels sont les troubles cognitifs dans le SDP ?

Un certain nombre de dysfonctionnements cognitifs peuvent être trouvés chez les personnes atteintes de SDP qui peuvent altérer le processus d’apprentissage, quel que soit son niveau.

Ceux-ci incluent le déficit de l’attention sans (TDA) ou avec hyperactivité (TDAH), avec besoin de mouvements constants, même en position assise, et hypoactivité alternant avec des périodes critiques. Déficit de concentration, avec des endormissements en classe ou en cours magistraux.
Dyslexie, avec des difficultés de lecture et/ou des difficultés de compréhension d’un texte, même lorsque le texte semble bien lu.

Dysgraphie traduisant le trouble de coordination de la motricité fine, avec écriture irrégulière, sans respect des marques et des espacements de lignes. Dysorthographie avec des erreurs de copie et pendant la dictée.

Comment s’explique la fatigue du SDP ?

Un sentiment d’épuisement omniprésent et à long terme, sans qu’il y ait de cause, est liée à l’installation d’une grande fatigue.

Elle s’explique parce que la composante tonique des fibres musculaires, dans tout le corps, reste contractée pendant de longues périodes de temps, sans les périodes normales de relaxation. La physiologie normale de la composante tonique des fibres musculaires est telle qu’il y a une oscillation constante du tonus entre contraction et relaxation.

Est-il vrai que des signes auditifs peuvent traduire un SDP ?

Les signes auditifs peuvent entraîner des retards d’apprentissage en classe ou en conférence, et des malentendus au travail car les patients ne peuvent pas suivre les instructions en temps réel.

Ils comprennent, la surdité de perception caractérisée par une incapacité à percevoir certains sons ou phonèmes, malgré des résultats normaux aux tests d’audiométrie, parfois un retard de perception auditive dû à un temps de latence nécessaire au traitement de l’information audio.
Acouphènes et hyperacousie traduisent une inadaptation de l’oreille moyenne à la perception des sons dans la gamme de fréquence tonale habituelle.

Quels rapports entre le système digestif et le SDP ?

La perception de l’intérieur du corps et des différents organes abdominaux est erronée dans le SDP à l’origine de troubles digestifs divers.

Les signes gastro-intestinaux incluent le reflux paradoxal, plus fréquemment en position orthostatique. Il se distingue du reflux gastro- oesophagien classique dû à une insuffisance du cardia, qui se produit typiquement en position couchée.

Sensation de nausée, pouvant conduire au vomissement, conséquence d’un conflit sensoriel entre l’oreille interne et la vue.

Alternance de diarrhée et constipation liée à l’anomalie de perception des viscérorécepteurs digestifs.

Pourquoi la douleur est-elle au premier plan dans le SDP ?

Du fait des troubles de la perception du toucher au niveau des récepteurs cutanéo-muqueux, la légère pression peut être perçue comme de la douleur.

Les patients se réfèrent fréquemment à la sensation de douleur lorsque d’autres personnes n’ont l’impression de ne toucher que leur cheveux ou bien de sentir la pression sous la plante des pieds lorsqu’ils se lèvent.

Dans le SDP, la douleur peut se présenter de plusieurs façons, le plus souvent sous forme de douleur musculaire, et elle peut être à la fois aiguë ou chronique.

La douleur peut inclure des maux de tête et des migraines, des douleurs au cou, des maux de dos, des lombalgies, des cruralgies ou des sciatiques.
Des douleurs au niveau de l’épigastre, de la fosse iliaque, des bras et des jambes, en particulier l’arrière des jambes, sont également fréquentes.
Les douleurs plantaires et au talon peuvent rendre la marche très inconfortable et entraîner une mobilité réduite.

La brachialgie hyper algique est rare mais l’intensité de la douleur est telle qu’elle peut entraîner des idées suicidaires.

Dans certains cas, le type de douleur est similaire à celui ressenti dans d’autres conditions, ce qui peut conduire à un diagnostic erroné.
En raison de la gravité de ces maladies, un diagnostic différentiel minutieux est impératif.

Ceux-ci comprennent la douleur thoracique, qui peut être diagnostiquée à tort comme une crise cardiaque, et la douleur à l’aine comme une appendicite ou une maladie inflammatoire pelvienne.

L’épigastralgie est très fréquente chez l’enfant et est souvent diagnostiquée à tort comme une pathologie digestive.

Peut-on présenter des troubles psychologiques dans le SDP ?

Les symptômes psychologiques et psychiatriques comprennent l’anxiété et la dépression d’origine proprioceptive.

Lorsqu’il n’y a pas d’antécédents cliniques raisonnables pour justifier les symptômes et que les antidépresseurs sont inefficaces, et si, au début du traitement proprioceptif, le patient se sent immédiatement mieux, alors on peut incriminer le SDP.

Les patients peuvent vivre également des cauchemars intenses, les patients se réveillant dans un état d’anxiété accru.

La claustrophobie et l’agoraphobie en l’absence d’indices de références visuels verticaux clairs, en particulier lorsque le sujet bouge, sont également rapportés par les patients SDP.

Est-il vrai que la bouche entre en jeu dans le SDP ?

Quel lien entre les dents et la posture ?

Chaque fois que nous déglutissons, les dents se mettent en contact et « normalement »
nous devrions avoir un ensemble de contacts dentaires simultanés, en même temps que les
articulations mandibulaires droite et gauche. Si ce n’est pas le cas, on va se retrouver avec
une réaction en chaîne : un premier contact sur cette dent, suivi d’un glissement latéral de la
mandibule (interférence), décalage du condyle mandibulaire, générant soit une distension
soit une compression, répercussion au niveau du crâne. Si ce décalage dure dans le temps,
le système occlusal peut décompenser et créer une dysfonction sur le système postural
général.

Est-ce grave si je grince des dents ?

Dans la normalité, les dents ne se touchent pas, ce qui permet aux muscles masticateurs de
se reposer. En revanche, en cas de stress ou de problème émotionnel, le serrage des dents
(bruxisme) crée une hyperfonction musculaire et des contacts dentaires en surcharge. Cette
hyperfonction des muscles masticateurs peut déclencher des troubles musculo-squelettiques
du SDP avec retentissement sur les yeux, le cou, les épaules jusqu’aux pieds.

Ma mâchoire craque parfois, est-ce que je risque quelque chose ?

Dans le cadre d’une occlusion physiologique, l’ouverture de la mâchoire est rectiligne, sans
claquement ni craquement. Dans le cas contraire, nous sommes en présence d’une
dysfonction intra-articulaire avec risque de détérioration progressive de l’articulation puis de
l’occlusion avec l’évolution péjorative sur la posture, l’apparition de douleurs et de
répercussion sur le schéma corporel (SDP). Il faut donc consulter un spécialiste de
l’occlusion pour procéder à une analyse occlusale et mettre en route un traitement adapté.

Mon chirurgien dentiste me parle de gouttière, qu’est-ce que c’est ?

Après analyse occlusale par l’intermédiaire de moulages et de réglages sur articulateur,
votre chirurgien-dentiste peut déboucher sur la conception d’une orthèse occlusale
thérapeutique. C’est un appareillage en bouche à placer sur la denture pour protéger le
système dentaire et soulager les tensions. Il en existe plusieurs types : orthèses nocturnes
pour le bruxomane, gouttière de décompression en cas de déplacement articulaire. Le port
d’une gouttière peut varier de quatre à huit mois selon la pathologie, l’âge du patient et la
réponse de l’organisme au traitement.

Pourquoi la langue basse de mon enfant pose problème ?

La langue joue un rôle capital dans la déglutition, la respiration, la mastication, le langage et
la posture céphalique. La langue intervient aussi dans l’équilibre des muscles de la nuque, la
posture mandibulaire et le port de tête. Une déglutition perturbée altère l’équilibre des
pressions de part et d’autre de la bouche, avec retentissement sur l’articulation et la posture.
Une langue en posture haute est indispensable pour la ventilation nasale normale de
l’adulte. A contrario, une langue basse va générer une ventilation buccale moins efficace
associée à une déglutition primaire, déplacement rétro mandibulaire, prédisposant à la
luxation discale.

Est-ce que l’orthodontie règle tous les problèmes ?

Durant la croissance de l’enfant, un déséquilibre en bouche va perturber le développement
des maxillaires. La conséquence directe sera un manque de place pour les dents durant
l’éruption dentaire, d’où l’importance du traitement orthodontique. Mais il est indispensable
d’accompagner les thérapies orthodontiques d’une rééducation linguale : comprenons là que
le travail sur la posture linguale pourrait éviter bon nombre de récidives post-orthodontiques.

Les dentiers doivent-ils être réglés pour la posture ?

Les patients âgés souffrant de troubles musculo-squelettiques divers peuvent être
significativement améliorés par la révision de leurs prothèses dentaires. En réhabilitant les
prothèses usées ou inadaptées, on constate souvent une amélioration de l’amplitude de
rotation de la tête ou des articulations des épaules. Des prothèses complètes bien adaptées
améliorent souvent la posture de nos aînés.

Ma bouche peut-elle agir sur mon mental ?

Avec le nerf vague, le plus étendu de tous les nerfs crâniens qui véhicule des informations
multimodales (motrice, sensitive, sensorielle, végétative), on touche le potentiel sociétal,
émotionnel, , nerveux, hormonal et immunitaire du sujet. Si un patient souffre d’une
dysfonction posturale majeure avec une consonance émotionnelle importante, le nerf vague
peut être touché. C’est alors la perte du potentiel d’adaptation qui fait basculer le patient
dans les douleurs qui conduisent au SDP. L’adaptation adéquate d’une gouttière en bouche
par exemple, ou des autres capteurs posturaux, peut procurer une amélioration physique et
morale, ce qui permet de prendre des décisions inenvisageables jusqu’alors.

Depuis que je mets ma gouttière occlusale, je ne supporte plus mes lunettes et mes semelles !

La relation entre la posture et l’occlusion est tellement importante que les tests posturaux
deviendront très utiles pour contrôler la thérapeutique occlusale idéale ainsi que l’ordre
thérapeutique des traitements complémentaires. Il est recommandé de commencer par
corriger les capteurs centraux (mandibule, crâne, sacrum) avant les capteurs périphériques
(œil, pied). En corrigeant un capteur à la fois, on élimine le parasitage central le plus
important vis-à-vis du système postural : les autres capteurs peuvent ainsi se normaliser
sans l’intervention de lunettes ou de semelles.

Les mains froides et moites peuvent-elles être le signe d’un SDP ?

Le trouble de perception du tonus (micro)vasculaire qui fait varier son calibre de façon inappropriée.

Le phénomène de Raynaud, les mains froides, pâles ou moites peuvent être un signe de SDP, de même que le flux sanguin irrégulier et asymétrique au niveau du visage et confirmé par thermographie.

Les évanouissements, en dehors du choc vagal ou d’autres pathologies cardiaques, peuvent traduire des signes cardiovasculaires de SDP : diminution de la plage normale de pression artérielle (diastolique plus élevée).

Pied causatif ou adaptatif

La reprogrammation posturale globale ne peut se passer d’une bonne communication entre le pied et le cerveau ainsi que les autres capteurs posturaux. Le pied peut être adaptatif (secondaire), ou causatif (primaire):  pied ayant une lésion responsable d’un dérèglement du système tonique postural.

Dans le cadre d’une reprogrammation posturale globale la semelle potentialise l’action de la lunette prismée. Elle permet également de stabiliser le bassin afin de fournir un appui solide à la colonne vertébrale et au système manducateur en cas de traitement en bouche.

La semelle de reprogrammation posturale ou SRP permet d’améliorer la proprioception du patient.

À la différence des semelles biomécaniques qui agissent sur le positionnement articulaire les semelles posturales agissement sur les récepteurs cutanés plantaires afin de déclencher un réflexe musculaire.

Les semelles sont plus fines, adaptables à tous types de chaussures sans forcément changer de pointure.

Les semelles posturales se renouvellent une fois par an en moyenne car elles suivent l’évolution de la correction du patient.